Je travaille donc je suis - épisode 2

Coucou mes roseaux,
[Pour le début c'est ici]

Je trouvais quand même bien bien pratique d'habiter à 15 mn à pied de mon travail. Mais je voulais plus être à mi-temps. J'ai voulu changer de voie et travailler dans le scolaire autrement dit l'éducation nationale. J' idéalisais grandement la fonction publique notamment au sein de l'éducation nationale. J'ai postulé pour un poste d'assistante pédagogique: un poste entre l'assistant d'éducation appelé pion et le professeur. Un genre d'assistant professeur ou ce que j'ai su plus tard de «prof raté». J'ai appris que pour ce poste un temps plein n' était pas possible. J'ai donc décider de continuer à travailler chez Nintendo le matin et de m'occuper de mon filston le reste du temps. Et j'attendais les réponses à mes candidatures. Sur une dizaine de collèges et lycées dans les villes de environs, trois m'ont répondu. J'ai donc eu trois entretiens. Sur les trois entretiens, deux m'ont répondu favorablement et j'attends encore la réponse du troisième. Enfin pour cela ne faisait rien car sur les deux réponses positives, il y avait mon coup de coeur: le lycée professionnel de Cormeilles-en-Parisis. Un établissement scolaire situé sur les hauteurs d'une montagne. Un lycée moderne avec des locaux à la pointe et une direction jeune et dynamique. Je me retrouvais avec deux emplois : deux «mi-temps» mais c'était sans compter le trajet (Cormeilles étant à une demi-heure voire 45 minutes en transport de chez moi) et la préparation des cours. Et mon «mi-temps» à l'éducation nationale était de 20h tandis que mon mi-temps à Nintendo 5 heures. Pour 5 heures à Nintendo, je gagnais un petit peu moins que mes 20h d' AP (Assistant pédagogique). J'avoue j'étais beaucoup plus tranquille en tant que AP : pas d'appels de parents en colère car ils n'arrivent pas à avoir le SAV pour la Nintendo DS de leur fils et son anniversaire est dans quinze et il aimerait la montrer à tous ces copains.

Au début de l'année scolaire au lycée, on m'a attribué des élèves dont le niveau nécessitait une aide particulière soit parce qu'ils n'étaient pas français, soit parce qu'ils avait un handicap. Et cela me plaisait, j'avais l'impression de me sentir utile alors qu'à Nintendo j'avais l'impression d'avoir fait le tour, de stagner. L'envie n' était clairement plus là et une altercation avec le directeur de la société et la fatigue croissante m'ont aidé à prendre une décision radicale là mais salutaire pour mon bien-être: démissionner de mon poste de réceptionniste chez Nintendo.

Après trois à un rythme assez soutenu, je me retrouvais avec un temps partiel. Exactement le contraire de ce pourquoi j'étais en fin de compte. Mais en fait, j'avais clairement de changer de voie. Je voulais me sentir utile, aimer ce que je fais. En temps qu' AP, j'assistais principalement les professeurs de Lettres/histoire-geo et de lettres/anglais. Je donnais des cours particulier aux élèves au CDI. J'organisais un atelier cinéma lors de la journée anglaise. Tout cela me plaisait mais j'avzis souvent cette impression de ne pas avoir de vrai place, de ne avoir un vrai statut. L' AP étant un nouveau concept tout droit sorti du chapeau de je ne sais quel politique pour aider à la «réussite pour tous». Mais la vérité, c'est que très peu de professeur savait qui j'étais et mes fonctions avant le mois de mars. Certains me prenaient pour AE comprenez assistant d'éducation. Et chaque jour, il fallait ré-expliquer mes fonctions très claires : aider à l'apprentissage, seconder le professeur en groupe classe. En vérité, beaucoup d'établissements utilisaient ses AP en tant que AE. Dans mon lycée, j'ai eu de la chance du moins au début de faire ce pourquoi j'étais là. La première année scolaire fut riche en rencontres tant au niveau du corps enseignant qu'avec les élèves, en remise en question, en apprentissage, en leçon de vie. En effett, beaucoup de ses enfants n'avaient pas eu une vie facile. 

[A suivre]

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