Addiction - Février 2018
Coucou mes roseaux,
Je viens avec l'exercice du mois de Février.
Pour ce mois-ci, voici la consigne:
A vos plumes
Je vous présente la version de Fabienne Lejamble :
Je viens avec l'exercice du mois de Février.
Pour ce mois-ci, voici la consigne:
Ecrivez une histoire courte (30 lignes maximum) à partir de cette image
Comme d'habitude, je vous livrerai ma version de l'exercice à la fin du mois de Février. Mais vous pouvez m'envoyer vos textes à tous moments. Je me ferai un plaisir de les lire et de les publier.
A vos plumes
Je vous présente la version de Fabienne Lejamble :
"Derrière les portes fermées d'un bar du Missouri"
Seule, assise sur le comptoir rutilant vide des verres et coudes des clients, elle regardait autour d'elle. Lorsque le calme régnait, elle sortait discrètement de sa cachette et cherchait inlassablement la même chose. La propriétaire des lieux n'était pas très à cheval sur la propreté de l'endroit, mis à part pour le bar, les tabourets et la vaisselle. Aussi, le sol était souvent encrassé, et les recoins pleins de toiles d'araignée et autres trésors regorgeant de promesses délicieuses.
Ouitzkiti se frotta le museau à l'aide de ses petites pattes poilues et renifla l'air. Puis elle descendit du comptoir en sautant gracieusement sur l'un des tabourets en skaï rouge. Son repas ne le savait pas encore, mais il était prêt à être dévoré. La musaraigne courut donc à grande vitesse vers un coin de la pièce, où elle venait de sentir le délicat fumet d'une araignée aux très fines pattes, de celles qu'on trouve partout dans les caves.
C'est lorsque le museau de Ouitzkiti frôla la toile, que Véoline l'araignée, se retourna agilement. Diantre ! Un prédateur ! Prise de panique, la créature aux huit pattes en leva deux et gémit :
-Pitié ! Pitié ! Ne me mange pas ! Je te donnerai tout ce que tu voudras !
Ouitzkiti, qui, gueule ouverte, bave aux dents, s'apprêtait à gober le ventre dodu de Véoline, arrêta net son geste, ouvrit de grands yeux ronds, et répondit, faisant bouger ses petites oreilles brunes.
-Sans déc ? Tout ce que je veux ? Comme... des mouches, des moustiques ?
L'araignée apercevait dans cette conversation, une formidable échappatoire.
-Oh oui ! s'enthousiasma t-elle. J'en ai plein mes toiles ! Une véritable réserve ! Je peux partager ! 20% de mes récoltes quotidiennes et tu me laisses en vie. Qu'en dis-tu ?
Si elle avait pu suer, une grosse goutte aurait perlé sur son front plein d'yeux. Ouitzkiti observait toujours avec intérêt la proie négociatrice.
-50. Moitié moitié pour ta vie, ça me semble raisonnable, répondit-elle d'un ton sans appel.
Mais l'araignée, sans réfléchir, tenta tout de même sa chance.
-J'ai des bouches à nourrir ! Houla, qu'est-ce que je dis, moi ? trembla-t-elle.
L'effrayante musaraigne allait dévorer tous ces petits ! Quelle idiote !
-Bon, va pour 40 , mais c'est mon dernier mot, répondit Ouitzkiti, qui éprouvait sincèrement de la pitié pour la pauvrette.
-Généreuse, généreuse, que tu es ! Mille mercis, oh créature digne et dangereuse ! s'écria-t-elle, sur ses huit rotules.
La musaraigne afficha l'air fier d'un paon flatté.
-Oui, je sais. Désormais, tu pourras m'appeler Maîtresse Ouitzkiti, et je viendrai récolter mon dû chaque jour.
A ces mots, Véoline effectua une respectueuse révérence, et Ouitzkiti repartit se coucher sous une étagère de la réserve.
Seule, assise sur le comptoir rutilant vide des verres et coudes des clients, elle regardait autour d'elle. Lorsque le calme régnait, elle sortait discrètement de sa cachette et cherchait inlassablement la même chose. La propriétaire des lieux n'était pas très à cheval sur la propreté de l'endroit, mis à part pour le bar, les tabourets et la vaisselle. Aussi, le sol était souvent encrassé, et les recoins pleins de toiles d'araignée et autres trésors regorgeant de promesses délicieuses.
Ouitzkiti se frotta le museau à l'aide de ses petites pattes poilues et renifla l'air. Puis elle descendit du comptoir en sautant gracieusement sur l'un des tabourets en skaï rouge. Son repas ne le savait pas encore, mais il était prêt à être dévoré. La musaraigne courut donc à grande vitesse vers un coin de la pièce, où elle venait de sentir le délicat fumet d'une araignée aux très fines pattes, de celles qu'on trouve partout dans les caves.
C'est lorsque le museau de Ouitzkiti frôla la toile, que Véoline l'araignée, se retourna agilement. Diantre ! Un prédateur ! Prise de panique, la créature aux huit pattes en leva deux et gémit :
-Pitié ! Pitié ! Ne me mange pas ! Je te donnerai tout ce que tu voudras !
Ouitzkiti, qui, gueule ouverte, bave aux dents, s'apprêtait à gober le ventre dodu de Véoline, arrêta net son geste, ouvrit de grands yeux ronds, et répondit, faisant bouger ses petites oreilles brunes.
-Sans déc ? Tout ce que je veux ? Comme... des mouches, des moustiques ?
L'araignée apercevait dans cette conversation, une formidable échappatoire.
-Oh oui ! s'enthousiasma t-elle. J'en ai plein mes toiles ! Une véritable réserve ! Je peux partager ! 20% de mes récoltes quotidiennes et tu me laisses en vie. Qu'en dis-tu ?
Si elle avait pu suer, une grosse goutte aurait perlé sur son front plein d'yeux. Ouitzkiti observait toujours avec intérêt la proie négociatrice.
-50. Moitié moitié pour ta vie, ça me semble raisonnable, répondit-elle d'un ton sans appel.
Mais l'araignée, sans réfléchir, tenta tout de même sa chance.
-J'ai des bouches à nourrir ! Houla, qu'est-ce que je dis, moi ? trembla-t-elle.
L'effrayante musaraigne allait dévorer tous ces petits ! Quelle idiote !
-Bon, va pour 40 , mais c'est mon dernier mot, répondit Ouitzkiti, qui éprouvait sincèrement de la pitié pour la pauvrette.
-Généreuse, généreuse, que tu es ! Mille mercis, oh créature digne et dangereuse ! s'écria-t-elle, sur ses huit rotules.
La musaraigne afficha l'air fier d'un paon flatté.
-Oui, je sais. Désormais, tu pourras m'appeler Maîtresse Ouitzkiti, et je viendrai récolter mon dû chaque jour.
A ces mots, Véoline effectua une respectueuse révérence, et Ouitzkiti repartit se coucher sous une étagère de la réserve.
Voica ma version :
Encore un soir. Ce Bar ou un autre. Ces tabourets. Ce comptoir. C'est comme cela tous les soirs. J'ai beau me raisonner le matin. Rien n'y fait.
La semaine dernière, je me suis même réveillée par terre dans les toilettes de ce bar près de Vavin (qui fait des Cosmo bien arrosé) la jupe relevée sur le ventre.
Le gérant a voulu appelé la police. Mais il aurait fallu expliquer tout cela à Serge et aux enfants. Comment leur dire ? Leur avouer ? Comment leur dire que j'arrive à maitriser mes démons le jour ? Mais que la nuit, ils se réveillent et me consument. La nuit, j'oublie que je suis une mère. J'oublie que je suis une mère. J'oublie que je suis une sage-femme. Pour moi, s'enivrer et faire l'amour c'est comme fumer et boire du café. C'est une évidence ! Et c'est ça tous les soirs. Je ne culpabilise même plus de mentir. "Chéri, j'ai encore un accouchement ce soir. Tu peux t'occuper des jumelles." Et je vais boire. Je me mets toujours au comptoir pour ne pas avoir à me déplacer pour me commander une dixième ou onzième verres de vodka. J'y vais toujours en mini-jupe ou en robe moulante pour être sure d'attirer le chaland. En général, cela se passe bien. Je bois environ deux bouteilles et je fais l'amour dans les toilettes ou dans une voiture ou parterre. Je rebois une bouteille pour oublier. Je vais au bureau prendre une douche et dormir une heure ou deux avant d'attaquer mon travail. J'arrive presque à me persuader que tout cela n'est un mauvais rêve. Un rythme infernal. Une vie flou. Une obsession. Un désir dégoût.
N'hésitez pas à me donner votre avis.
A bientôt pour un autre exercice.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerBon, c'est malin! J'ai eu une idée en tête, alors j'ai écrit mon texte de suite. Il s'intitule:
Supprimer"Derrière les portes fermées d'un bar du Missouri"
Seule, assise sur le comptoir rutilant vide des verres et coudes des clients, elle regardait autour d'elle. Lorsque le calme régnait, elle sortait discrètement de sa cachette et cherchait inlassablement la même chose. La propriétaire des lieux n'était pas très à cheval sur la propreté de l'endroit, mis à part pour le bar, les tabourets et la vaisselle. Aussi, le sol était souvent encrassé, et les recoins pleins de toiles d'araignée et autres trésors regorgeant de promesses délicieuses.
Ouitzkiti se frotta le museau à l'aide de ses petites pattes poilues et renifla l'air. Puis elle descendit du comptoir en sautant gracieusement sur l'un des tabourets en skaï rouge. Son repas ne le savait pas encore, mais il était prêt à être dévoré. La musaraigne courut donc à grande vitesse vers un coin de la pièce, où elle venait de sentir le délicat fumet d'une araignée aux très fines pattes, de celles qu'on trouve partout dans les caves.
C'est lorsque le museau de Ouitzkiti frôla la toile, que Véoline l'araignée, se retourna agilement. Diantre ! Un prédateur ! Prise de panique, la créature aux huit pattes en leva deux et gémit :
-Pitié ! Pitié ! Ne me mange pas ! Je te donnerai tout ce que tu voudras !
Ouitzkiti, qui, gueule ouverte, bave aux dents, s'apprêtait à gober le ventre dodu de Véoline, arrêta net son geste, ouvrit de grands yeux ronds, et répondit, faisant bouger ses petites oreilles brunes.
-Sans déc ? Tout ce que je veux ? Comme... des mouches, des moustiques ?
L'araignée apercevait dans cette conversation, une formidable échappatoire.
-Oh oui ! s'enthousiasma t-elle. J'en ai plein mes toiles ! Une véritable réserve ! Je peux partager ! 20% de mes récoltes quotidiennes et tu me laisses en vie. Qu'en dis-tu ?
Si elle avait pu suer, une grosse goutte aurait perlé sur son front plein d'yeux. Ouitzkiti observait toujours avec intérêt la proie négociatrice.
-50. Moitié moitié pour ta vie, ça me semble raisonnable, répondit-elle d'un ton sans appel.
Mais l'araignée, sans réfléchir, tenta tout de même sa chance.
-J'ai des bouches à nourrir ! Houla, qu'est-ce que je dis, moi ? trembla-t-elle.
L'effrayante musaraigne allait dévorer tous ces petits ! Quelle idiote !
-Bon, va pour 40 , mais c'est mon dernier mot, répondit Ouitzkiti, qui éprouvait sincèrement de la pitié pour la pauvrette.
-Généreuse, généreuse, que tu es ! Mille mercis, oh créature digne et dangereuse ! s'écria-t-elle, sur ses huit rotules.
La musaraigne afficha l'air fier d'un paon flatté.
-Oui, je sais. Désormais, tu pourras m'appeler Maîtresse Ouitzkiti, et je viendrai récolter mon dû chaque jour.
A ces mots, Véoline effectua une respectueuse révérence, et Ouitzkiti repartit se coucher sous une étagère de la réserve.
Bravo ton texte est super comme d'habitude :)
SupprimerPendant que j'y pense à quand la suite des enfants de Gaïa? Mon fils me la réclame.
A bientôt
Merci! Oh, il faudra encore du temps! Plus que nous ne l'avions pensé! Entre la promo, mes autres livres, et les études de mon amie, nous avançons comme nous le pouvons! Promis je te tiendrai informée ;)
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